Le moustique-tigre

Le moustique-tigre, originaire de l'Asie du Sud-Est, est arrivé en Europe vers 1990, aidé par la mondialisation et le réchauffement climatique. Implanté en Haute-Savoie en 2019, sa présence a été confirmée durant l’été 2020 dans les jardins familiaux de Romagny.

  • C’est un tout petit moustique, puisqu’il ne mesure que 5 mm de long.
  • Son corps et ses pattes portent des rayures blanches et noires. Une très nette ligne blanche barre son thorax.
  • Son vol est silencieux ; il pique aussi en journée, surtout en début de matinée et fin d’après-midi.

Tout comme notre moustique indigène, son cycle larvaire se passe dans l’eau et son cycle adulte est aérien. Seule la femelle pique pour rechercher les protéines du sang indispensables au développement des larves dans son ventre.

Par contre, cette espèce ne pond pas dans l’eau, mais sur les parois desséchées juste au-dessus de la surface de l’eau. Ces petits récipients dont le niveau monte rapidement lui offrent des biotopes similaires aux creux des bambous dans lesquels il pond dans ses contrées d’origine. En période sèche, ses œufs peuvent attendre de longues semaines la montée du niveau de l’eau qui va les submerger.

Son cycle complet s’étale sur 2 semaines, mais peut durer plus longtemps. L’ hivernation se fait grâce aux œufs en phase de dormance.

Il recherche la proximité de l’Homme car nous lui offrons tout ce qu’il recherche :

  • la nourriture indispensable au développement de ses œufs dans le corps des femelles en nous piquant,
  • des petits récipients dans lesquels le niveau de l’eau fluctue très rapidement indispensables à sa ponte et au cycle aquatique de ses larves,
  • des lieux de repos frais et humides dans nos jardins.

Ses principaux lieux de développement sont donc situés dans nos jardins, et sur nos balcons et terrasses.

  • Il provoque de très nombreuses, et douloureuses piqûres en journées.
  • Il est vecteur de maladies tropicales (Dengue, Zica et Chikunguya) transmissibles à l’Homme, s’il a au préalable piqué une personne déjà infectée.

A savoir : dans les zones très infectées, les habitants ne peuvent plus profiter de leurs jardins et terrasses à cause des piqûres. Autant ne pas en arriver là !

Vous pensez avoir observé un moustique-tigre ?

Faites un signalement par mail (en indiquant le lieux -numéro et adresse de la rue- où vous avez vu le moustique ainsi que votre adresse mail et joignez si possible une photo). Assurez-vous au préalable que le moustique corresponde à la description suivante.

Le moustique-tigre est un piètre voyageur ; tout au plus dans un rayon de 150 m autour de son lieu de naissance.

Donc, si vous êtes piqués, c’est qu’il est né chez vous !

La lutte repose sur la destruction des potentiels gîtes larvaires afin d’empêcher le moustique de trouver des sites propices à la ponte et au développement de ses larves. Il faut donc changer l’eau régulièrement (en l’empêchant de stagner plus d’une semaine, le temps nécessaire au déroulement complet du cycle larvaire), sans pour autant enlever tous les points d’eau du jardin indispensables à l’abreuvement de la petite faune (hérissons, oiseaux amphibiens...).

  • Enlever tous les endroits et récipients non indispensables où l’eau peut stagner : pneus usagés, détritus divers... 
  • Retourner ceux qui servent régulièrement : seaux, jeux d’enfants, arrosoirs….
  • Changer l’eau des soucoupes des fleurs et des plantes au minimum une fois par semaine, remplir de sable les soucoupes sous les pots trop gros pour être déplacés.
  • Renouveler entièrement l’eau des abreuvoirs au minimum une fois par semaine.
  • Couvrir les récupérateurs d’eau par une moustiquaire étanche.
  • Bien vérifier les toitures des abris, gouttières et descentes d’eau afin que l’écoulement soit efficace. Idem pour les caniveaux et regards.
  • Eliminer tout déchet pourrissant.

Le moustique-tigre ne pourra pas être éradiqué. Cependant, la destruction des potentiels sites de ponte permettra de limiter sa population, et donc ses nuisances.

A savoir : les grandes zones humides (mares, noues et ruisseaux) ne sont pas fréquentées par cette espèce qui ne recherche pas ce biotope.

C’est l’ARS (Agence régionale de santé) qui se mobilise pour mesurer les risques éventuels de transmission : www.auvergne-rhone-alpes.ars.sante.fr et taper moustique-tigre

Si la présence du moustique est avérée dans un rayon de 150 m fréquenté par le malade, elle peut décider d’un traitement. Celui-ci sera à base d’insecticides non sélectifs et effectué par l’EID (Entente interdépartementale de démoustification) sur les espaces publics et privés.

     

    Sites internet à consulter :